France, pays en voie de sous-développement…
Hier matin, j’ai pris le train pour me rendre de Béziers à Marseille dans le cadre d’un déplacement professionnel.
Dès mon arrivée à la gare de Béziers, j’ai été abordée par un homme d’une trentaine d’années, déguenillé et les yeux brillants, signe d’un alcoolisme avéré. Il me réclamait « un peu de temps » ; ce temps-là pour finir par me demander des pièces pour vivre. Je ne lui ai rien donné parce que j’ai douté que cet homme utilise cet argent pour manger et non pour boire. Et je n’avais pas envie de participer à ce déclin.
Dans l’après-midi, ma mission terminée, j’ai repris le train pour Béziers. Une fois montée dans celui-ci, je me suis assise pensant à cet homme du matin. Je me suis posée. J’ai ouvert les yeux et j’ai regardé autour de moi. Une vingtaine de personnes (j’ai pris le temps de les compter) se trouvaient dans ce wagon. Je me suis posé cette question « c’est ça la France ? Ce sont ces gens, là, autour de moi, qui représentent la France ? ».
J’ai retourné la tête pour me rendre compte que nous étions trois femmes de couleur blanche, au profil bien français (une jeune femme d’une vingtaine d’années, une femme âgée et moi-même). Puis j’ai écouté. J’ai entendu parler africain, anglais, arabe, toutes les langues sauf la mienne. Un moment, je me suis demandé si j’étais en France ou ailleurs ? J’ai alors regardé par la fenêtre. Et, je n’exagère pas, j’ai eu l’impression d’être sur le continent africain. Suite
