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Le scénario est maintenant bien rodé. Après les restaurants Chez Papa ou le Bistro Romain, c’est au tour de la très réputée Tour d’Argent, dans le Ve arrondissement à Paris, d’être occupée par ses salariés clandestins. Depuis ce matin, cinq d’entre eux, tous maliens, ont arrêté le travail, “soutenus” par la CGT.

La faute aux employeurs esclavagistes ? Non, car la direction affirme, photocopies à l’appui : «Ils nous ont fourni des papiers, des cartes vitales, des RIB, nous n’avions pas de raison de soupçonner des faux».

Mediba, 29 ans, confirme sans la moindre honte qu’au moment de son recrutement, il a fourni de faux papiers achetés 200 euros. «C’est passé sans problème.» Personne ne songera à lui tenir rigueur de cette légère incartade.

Le CGTiste attitré “joue les intermédiaires” et exige leur régularisation immédiate, au motif ubuesque qu’ils ont un CDI en bonne et due forme. Il en profite pour organiser l’occupation des lieux, en compagnie d’autres clandestins travaillant dans le bâtiment.

Pensez-vous que la direction de la Tour d’Argent porterait plainte, et réclamerait l’évacuation de ces hôtes indélicats ? Que nenni. Elle s’est engagée à «intervenir auprès de la préfecture pour obtenir la régularisation» des clandestins.

Une issue qui contenterait tout le monde, d’ailleurs : les clandestins auraient leurs papiers, la CGT une victoire politique, et la Tour d’Argent pourrait continuer à vendre un canard pour plusieurs centaines d’euros sans ternir son image. Quant aux conséquences à long terme, cela n’intéresse personne.

Source : Libération

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