La critique du film de Christophe Barratier est l’occasion pour Gilles renault, journaliste au supplément cinéma de Libé, de montrer la haute éstime qu’il porte aux “franchouillards” :
Faubourg 36 de Christophe Barratier avec Gérard Jugnot, Clovis Cornillac, Kad Merad, 2 heures.
Le réalisateur des « Choristes » tire les grosses ficelles de la nostalgie franchouillarde.
Christophe Barratier est un homme de 45 ans qui, lorsqu’on lui confie une caméra, en paraît le triple. Perclus de rhumatisme, il filme la France d’hier et cela rapporte gros? : en 2004, les Choristes a raflé la mise avec sa ribambelle de galapiats à l’œcuménisme frelaté. Ce qu’on nomme un film –?très?– populaire, annonciateur des Ch’tis. Garanti sans OGM. Ni Noirs, ni Arabes…
Quatre ans plus tard, Barratier récidive, l’œil plus que jamais rivé sur le rétroviseur? : quitte à barboter dans le populaire, autant viser juste, introducing Faubourg 36 et son Front du même nom. Quand on demande au réalisateur et scénariste ses références, il cite Prévert, Clouzot, Duvivier, Doisneau, Brassaï. Spontanément, on pense plutôt à Jean Boyer ou Gilles Grangier qui, un demi-siècle plus tôt, souquaient dans les mêmes eaux.
(merci à Mixi)