Une polémique a éclaté dans les jours précédant l’attribution du prix Nobel de littérature 2008 à Jean-Marie Le Clézio, à la suite des propos du secrétaire permanent de l’Académie suédoise.
Horace Engdahl a suscité un tollé en déclarant à une agence de presse que les écrivains américains composaient des oeuvres trop repliées sur les Etats-Unis et ne participaient pas au “grand dialogue” de la littérature.
L’Américaine Toni Morrison est le dernier écrivain des Etats-Unis à avoir obtenu le Nobel de littérature, en 1993. Cette année, les noms de Philip Roth et de Joyce Carol Oates circulaient parmi les favoris du Nobel.
L’oeuvre de JMG Le Clézio est aux antipodes de la vision de la littérature stigmatisée par Horace Engdahl et ce dernier s’en est félicité :
“Ses oeuvres ont un caractère cosmopolite. Français, il l’est, oui, mais c’est plus encore un voyageur, un citoyen du monde, un nomade”, a dit Horace Engdahl lors de la conférence de presse pendant laquelle il a annoncé le nom du lauréat.
L’écrivain cosmopolite qui réside actuellement au Nouveau-Mexique, a assuré qu’il se trouvait par hasard à Paris, en transit entre la Corée et le Canada, quand il a été informé par l’Académie Nobel de la nouvelle.
Le président Nicolas Sarkozy et le Premier ministre François Fillon ont salué le prix Nobel attribué à Le Clézio :
“Enfant de l’Ile Maurice et du Nigeria, adolescent niçois, nomade des déserts américains et africains, M. Jean-Marie Le Clézio est citoyen du monde, fils de tous les continents et de toutes les cultures”, souligne Sarkozy dans un communiqué.
Merci à Wilfried (via Reuters)