Ce n’est pas nous qui le disons, c’est Aïcha, assistante maternelle :
CHAQUE ANNÉE depuis quatre ans, Mohamed, 11 ans, désormais en 6e , devient « un peu plus violent ». « Les enseignants m’ont toujours dit : On ne peut rien faire pour lui. J’ai en permanence été seule à gérer le problème », témoigne Aïcha, 35 ans, assistante maternelle.
« A l’école, il ne pouvait pas rester assis une seconde, dévisageait les profs et était impliqué dans toutes les histoires de récré », se souvient-elle. En CE 1, celui qui n’a « jamais fait le deuil de la maternelle » et qui n’a connu son père qu’à l’âge de 3 ans a consulté un psy au centre médico-psycho-pédagogique. Sans résultats. « Je n’en pouvais plus, alors je l’ai envoyé dans le Nord chez sa grand-mère qui l’avait élevé jusqu’à l’âge de 5 ans », précise-t-elle. Les choses ne s’arrangent pas. « Il y a quelques jours, il a tenté d’étrangler un camarade.
Il va se faire exclure du collège, s’alarme-t-elle. Y a que le bled qui peut le sauver! J’envisage de l’envoyer en Algérie. Car, à 15 ans, si ça continue, c’est un délinquant… » Source