Il y a trois ans, le 27 octobre 2005, dans une banlieue sordide, deux adolescents africains mourraient électrocutés dans un transformateur EDF en essayant de fuir un contrôle de police. Il y a trois ans, prenant comme point de départ ce fait divers absurde, les racailles de banlieue, dans la plus totale impunité, pillaient et brûlaient voitures, bâtiments publics et entreprises, sous les yeux d’une police impuissante à laquelle N. Sarkozy avait donné l’ordre de ne pas intervenir.
C’était le début de trois semaines d’émeutes généralisées qui firent le tour du monde. Les médias internationaux, évoquaient les émeutes raciales, la guerre civile, et les néoconservateurs de tous les pays recyclaient hypocritement ces évènements en soulèvement islamiste des banlieues françaises.
Il y a trois ans, alors que la chape du politiquement correct s’abattait sur le pays, pour répondre au questionnement des citoyens qui se demandaient benoîtement comment de tels évènements pouvaient avoir eu lieu, les bavards professionnels de la politique et des médias accusaient les Français : la colère des banlieues leur était entièrement imputable, eux qui n’avaient pas su accueillir, donner, tolérer, qui n’avaient pas suffisamment partagé leurs richesses, leurs écoles, leurs entreprises — et jusqu’à leurs familles — avec ces nouveaux-venus avares en remerciements.
Qu’à cela ne tienne, on allait faire davantage encore : davantage d’argent, davantage de propagande, davantage de contrôle. Et puisque tout était de leur faute, à ces Français qui se demandaient encore ce qu’ils avaient fait de mal, il suffisait de serrer la vis, toujours un peu plus, jusqu’à ce que les problèmes disparaissent (effet Garcimore).
Il y a trois ans, les prédictions les plus alarmistes de la droite nationale se réalisait sous nos yeux : le fantasme de l’intégration volait en éclats et la haine des populations immigrées ou “issues de” à l’égard de la France s’affichait au grand jour.
C’était il y a — déjà — trois ans.