Tribune de One :
Depuis deux ou trois décennies, une idéologie très dangereuse s’est propagée puis imposée en France. Par commodité on peut l’appeler le Politiquement Correct. Ce mode de pensée sectaire et irrationnel, qui fut largement codifié aux Etats-Unis, s’est imposé grâce à l’immense développement des média de masse qui sont devenus, de loin, le « premier pouvoir » dans nos démocraties médiatiques. Une des principales manifestations de cette idéologie est l’interdiction absolue qui est faite de critiquer les minorités et la concentration de tous les reproches sur les groupes majoritaires.
Un ami, qui a grandit sous le régime communiste en Pologne avant d’aller étudier et enseigner aux Etats-Unis, m’a dit un jour à quel point il avait été surpris par la force du politically correctness sur les campus américains. Sous un régime communiste les gens étaient obligés de répéter des mensonges mais ils n’étaient pas dupes. Une fois « les volets fermés », ou avec des personnes de confiance, on critiquait souvent l’idéologie officielle – celle diffusée par les grands média.
Dans nos pays, grâce à nos trois heures et demi de télé quotidiennes, l’idéologie officielle s’est incrustée dans la tête même des individus. Au sein des membres de la majorité, la peur d’être accusé de racisme, d’antisémitisme ou d’homophobie est telle que beaucoup de Français font un gros effort sur eux mêmes pour penser correctement. C’est comme si nos concitoyens se fliquaient eux même – et se fliquaient entre eux – pour ne pas être accusés de mal penser.
Et ils ont raison d’avoir peur. En théorie, le délit d’opinion n’existe pas dans une démocratie; l’Etat ne peut pas dicter au peuple ce qu’il doit penser. De même, voter pour un parti légal est légitime. En pratique, l’idéologie d’Etat est tellement anti-Front National, Le Pen a été tellement diabolisé par tout les média et institutions officiels pendant plus de vingt ans que dire autour de soi que l’on va voter Front National est une transgression sociale majeure.
Souvenez vous de la fable du roi nu. Un tailleur particulièrement malin, propose au roi un somptueux costume. Cet habit est très cher car il a la particularité d’être invisible aux imbéciles. Le roi, intrigué, demande à le voir et le tailleur lui ouvre une boite vide. Terrifié à l’idée qu’on puisse penser qu’il est idiot, le roi complimente le tailleur sur la qualité de son travail. Puis, poussé par le tailleur, il « enfile » l’habit pour parader devant sa cour. Les courtisans, mis au courant du prodige, se pressent pour voir le magnifique costume. Tous alors sont pris d’effroi par ce qu’ils voient (ou plutôt ne voient pas). Mais déjà, les amis du tailleur s’extasient devant les beaux vêtements du roi et les plus flatteurs des courtisans les imitent. Personne n’ose dire la vérité.
Certains s’imaginent être des idiots et sont persuadés que les autres voient le costume. Alors ils font semblant. Les autres voient bien qu’il n’y a pas de costume mais ils ont peur de s’attirer les foudres du roi et d’être exclus du groupe si ils parlent. Alors ils se taisent.
Sous la pression des média, c’est notre société tout entière qui se comporte comme ces courtisans qui n’osent pas dire ce qu’ils voient. La France est entrain de subir les révolutions démographiques et culturelles les plus importantes et les plus rapides de toute son Histoire… et il y n’a aucun vrai débat sur la question. On navigue à vue comme si les problèmes posés par ces révolutions allaient se résoudre d’eux mêmes ou à coups de slogans bidons. Dans cette société ce n’est pas la peur de passer pour un idiot ou une idiote qui retient chacun de nous de parler. C’est la peur de passer pour un raciste, un passéiste, quelqu’un d’intolérant, avec des idées simples (comme nous le disent tous les jours nos chers média). Alors nous nous taisons et nous regardons la France s’enfoncer irrémédiablement dans le communautarisme en se disant : « puisque personne ne dit rien, ça doit être normal… ».
Que faire ? Que chacun regarde son voisin dans les yeux et lui dise: « le roi est nu ». Ce n’est pas être raciste (ni antisémite !) de dire que la manière dont a été menée la politique d’immigration et « d’intégration » en France depuis 30 ans nous mène tous – nouveaux français compris – à la catastrophe. Nous avons le devoir de regarder certains problèmes en face et d’essayer de les résoudre avant qu’il ne soit trop tard. Et il n’est pas encore trop tard. La grande force de ce système idéologique c’est qu’il crée un climat de pensé unique qui isole les individus en leur faisant croire qu’ils seront montrés du doigt s’ils disent ce qu’ils pensent. Mais cette force est aussi sa plus grande faiblesse. Car quand assez d’hommes et de femmes se mettent à contester cette terreur morale et à clamer haut et fort la vérité, si une masse critique de citoyens refuse de se taire alors le système de pensée unique doit s’effondrer de lui-même.
Or les choses évoluent maintenant très rapidement. De plus en plus d’habitants de ce pays se révoltent contre l’absurdité de ce terrorisme intellectuel et contre les conséquences qu’il a sur notre société. Des personnalités médiatiques, comme Dieudonné ou Alain Soral, commencent à avoir le courage de sauter le pas publiquement. (Après il est vrai, le vote continu de plusieurs millions de nos concitoyens pratiquement à chaque élection depuis 1984 …).
Pour s’attaquer à cette censure il faut désormais refuser de se laisser intimider et s’attaquer au système avec nos seules armes : le bulletin de vote et le droit parler. J’ai fait mon « coming out » d’électeur Fn il y a plus de dix ans au sein de mes amis proches (qui d’ailleurs sont restés mes amis même s’ils étaient tous de gÔche à l’époque) mais, comme la majorité des très nombreux électeurs occasionnels de ce parti, j’ai toujours été prudent sur ce sujet avec le reste de mes relations sociales. Toujours cette peur d’être mal jugé ou ostracisé.
Maintenant, je le dis dès qu’on me le demande, même à des gens que je ne connais pas. Et les réactions sont vraiment surprenantes. Il suffit de le dire naturellement. D’essayer d’ignorer le bourrage de crâne invraisemblable opéré par la télé durant ces 25 dernières années (je sais, c’est facile à dire…). Argumentez calmement avec deux trois idées clés. Gardez à l’esprit que vous n’avez absolument pas à vous justifier et cessez d’en parler quand ça vous chante. Observez les réactions… elles vous surprendront. En privé, la plupart ne nos concitoyens vous avoueront qu’ils en ont plein le dos de la langue de bois officielle et le la double morale à deux balles de nos élites.
Jusqu’aux plus bornés commencent à comprendre que même si le Front National n’a pas toutes les solutions, au moins il est clair qu’il a posé très tôt les bonnes questions, qu’il a été le seul à le faire et qu’il a été diabolisé pour cette raison. Si on avait écouté les électeurs du Fn quand ce parti a émergé, on aurait sûrement pu réussir à sauver notre système d’assimilation. Il y a 25 ans la France était probablement la Nation la plus ouverte et la plus accueillante du monde. Aujourd’hui c’est déjà une société communautarisée, pleine de ressentiments et de racismes (au pluriel). Imaginez ce qu’elle sera dans 15 ans si on continu comme ça.
La vrai question est : combien de millions d’électeurs le petit monde politico-médiatique peut-il se permettre d’insulter et d’ignorer et pendant combien de temps encore ?