Position et vocabulaire assez inédits de la CGT qui, apeurée par les suppressions d’emplois et les délocalisations dans l’industrie brassicole alsacienne, se lance dans “la défense de nos terroirs” . Réalisme ou pure démagogie?
“En Alsace, on est pas loin de liquider une industrie et un savoir-faire qui datent de 400 ans”, s’alarme la CGT. Après l’annonce d’un plan de réorganisation chez Kronenbourg qui devrait impacter 214 emplois sur 1400, le syndicat passe à l’offensive. Il lance un appel aux autres organisations syndicales pour mettre sur pied “une journée départementale d’action et de manifestation”. (…)
André Hemmerlé accuse aussi les brasseurs de se tromper de stratégie commerciale : “Ils développent des produits au goût uniforme pour les diffuser dans n’importe quelle région du monde, pour simplifier la production, et on se détourne ainsi des marques locales ou régionales, alors que le consommateur y est attaché”.
Au-delà de la journée départementale d’action envisagée, qui vise à défendre les emplois et les revendications salariales dans l’industrie brassicole, la CGT propose un “plan d’action” qui passe notamment pour davantage d’innovation pour développer des bières dites “de spécialité”. Il faudrait aussi, selon le syndicat, “défendre nos terroirs et les marques régionales” et développer un label ou une IGP “Bière d’Alsace”, afin d’empêcher la délocalisation des productions.
Source : LibéStrasbourg (Merci à Pierre 1er)
