Signe des temps. Le petit Nicolas, personnage créé par Goscinny et Sempé en 1959, va-t-il être détrôné par le petit Malik? Mabrouk Rachedi vient de publier les aventures d’un « jeune d’un quartier populaire » du 93, depuis son enfance jusqu’à ses 26 ans. Au travers des petites aventures survenant dans la vie de l’enfant de la cité Garibaldi dont les meilleurs amis sont Salomon qui a décidé de s’en sortir et Abdou qui végète dans sa cave, l’ambition de l’auteur est de nous décrire la vie quotidienne des banlieues loin des clichés traditionnels.
Né en 1976, Mabrouk Rachedi vit à Vigneux-Sur-Seine. Bac C, DEA d’analyse économique, il a travaillé quelques années dans une société de bourse. Lassé des costumes rayés, des cheveux gominés tirés en arrière et des chaussures trop bien cirées, il a regagné sa banlieue pour se consacrer à sa passion, l’écriture. Il espère bien suivre la voie tracée par Faïza Guène dont le premier livre, “Kiffe Kiffe demain“ (Hachette, 2004) s’est vendu à 350 000 exemplaires et a été traduit dans vingt-deux langues .
Extrait:
Un jour, on m’a expliqué qu’il valait mieux que je m’appelle Marc. Marc, Malik, c’était le même prénom à une syllabe près, non ? J’étais téléopérateur chez Créditis, un établissement de crédit à la consommation. Le principe était simple, on prêtait une somme à un pauvre type et on le plumait en intérêts. Sur les gros coups, on récupérait deux fois plus qu’on avançait. Du racket ? Non, le fonctionnement normal de la société capitaliste. Et le capitalisme, ça passe mieux quand on s’appelle Marc plutôt que Malik, c.q.f.d.
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