Le 19e arrondissement est devenue une zone d’affrontements et de règlements de compte entre bandes ethniques. Après la fusillade rue de Crimée — la troisième en deux mois — une réunion de crise a eu lieu à la préfecture de police. Le maire, Roger Madec (PS), s’alarme et demande que les investigations policières aboutissent rapidement.
L’objectif de la réunion était de «faire le point sur l’avancée des différentes enquêtes et de mettre en place un dispositif policier renforcé sur le terrain, avec l’appui des services de renseignements. »
Mercredi soir, rue de Crimée, Nasila S., 19 ans, se trouvait au volant de sa voiture. Il a été atteint de deux balles au poumon, tirées par le passager d’un scooter. Amené dans un état critique à l’hôpital, il a été opéré et se trouvait hier soir encore en réanimation.
Le 8 septembre, Djamel Z., 23 ans, trouvait la mort rue Mathis sous les balles d’hommes qui ont pris la fuite à scooter et n’ont toujours pas été identifiés. Quelques jours plus tard, c’était au tour de Moussa, même âge, atteint de plusieurs coups de feu aux jambes dans des conditions similaires. Les auteurs n’ont pas été retrouvés.
Toutes ces affaires semblent liées au trafic de drogue. Le maire précise toutefois que la délinquance a baissé de 9,5 % dans l’arrondissement depuis le début de l’année. (Le Parisien)