Le Conseil national du PS vient de confirmer l’élection de Martine Aubry à la tête du parti. Sa victoire inattendue soulève des interrogations. Faut-il se contenter de sa biographie officielle pour connaître sa personnalité et ses convictions? Se présentant comme républicaine et laïque, sa recherche effrénée de suffrages la conduise en fait aux pires errements communautaristes.
Lors de la campagne pour les élections municipales de 2008, Martine Aubry présentait sa «liste renouvelée», «miroir de la diversité lilloise». Une liste respectant le principe de parité, la diversité générationnelle et les valeurs traditionnelles de la gauche dont la laïcité. A Lille cependant, sa laïcité «républicaine » ressemble davantage à un clientélisme ethnique et religieux exacerbé. (source)
Elle a ainsi favorisé la création du lycée musulman dans la mosquée de Lille-Sud dont Asmar Lasfar (UOIF) est le recteur. Ce dernier est également président de la Ligue islamique du Nord. C’est devant 2300 musulmans rassemblés par cette association qu’elle avait affirmé: «Les musulmans qui sont là apportent un islam tolérant, ouvert. Rendons-leur cette solidarité et cette fraternité ». Elle avait ajouté : «C’est une erreur fondamentale de ne pas avoir donné le droit de vote aux étrangers aux municipales. On créera un conseil des résidents étrangers ». (source)
En 2003, elle avait fait attribuer une heure hebdomadaire pour les musulmanes à la piscine de Lille-Sud. Elle avait justifié cette décision en affirmant que ce serait l’occasion pour certaines d’entre elles de s’émanciper: «Faisons un petit détour (de nos principes républicains) pour que ces femmes gagnent et acquièrent leur émancipation». (source)
En 2006, présentant son livre «Immigration, comprendre, construire !», elle avait exposé ses propositions en la matière:
«Qu’ont apporté les étrangers à notre pays ? Les étrangers, nous les avons fait venir : des dizaines de milliers d’hommes, du Maghreb, d’Afrique … Le bilan de ce qu’ils nous ont apportés reste à faire: sur le plan de la défense de notre pays, sur le plan économique, sur le plan culturel : la richesse qu’a gagné notre pays de cette diversité».
«Aujourd’hui, le vrai sujet n’est plus l’intégration mais l’insertion professionnelle et sociale, la lutte contre les discriminations la Halde, le droit de vote des étrangers aux élections locales et des administrations, des politiques aux couleurs de notre pays aux prochaines élections…».
«Non à la discrimination positive : pas de mesure ethnique mais une politique volontaire avec des moyens appropriés afin de donner à chacun les mêmes chances d’accéder aux droits fondamentaux». (source)
La pays qu’elle espère est un grand magma multicuturel où le mot France est vidé de son sens: «Moi je ne me retrouve pas dans une France où nous sommes tous identiques. J’aime la France de toutes les couleurs, de toutes les religions, de toutes les cultures». (source)