Les militants qui se sont battus pour la libération d’Ingrid Betancourt sont désorientés et déçus de l’attitude énigmatique de l’ex-otage.
Ingrid Betancourt a demandé aux comités de soutien de changer de nom et de ne plus utiliser son image. «J’ai senti qu’elle ne voulait plus qu’on l’associe aux 3 000 otages de Colombie», déclare Arnaud C., l’un des militants de la Fédération internationale des Comités Ingrid Betancourt, rebaptisée Fédération internationale des Comités Libertad (Ficib). «J’ai été déçu. Je pensais qu’elle allait continuer à nous suivre dans notre combat pour les otages de Colombie», confie ce militant du nord de la France. L’entourage de l’ex-otage souligne sa «forte personnalité» et sa volonté de «tout maîtriser».
D’autres sont plus sévères. Elle est allée «rencontrer des responsables politiques européens à Bruxelles pour sa fondation alors qu’ils n’ont pas levé le petit doigt pour elle !», s’emporte un militant de la première heure. «Elle est complètement dans son monde. Je ne comprends pas qu’elle aille marcher à Madrid et pas à Paris.L’Espagne n’a jamais rien fait pour elle», vitupère un autre. Source