Dans une cité de Bobigny. Témoignage :
« Mon ascenseur fonctionne à nouveau. Ça faisait cinq mois qu’il était en panne. On pensait qu’il s’agissait de l’œuvre de vandales. Pour attraper les présumés coupables, de petites caméras de surveillance ont été installées au plafond. A peine posées, elles ont été brûlées, des jeunes n’acceptant pas qu’on les prenne pour des voyous. (…)
Le 2e sous-sol, où les locataires déposent les ordures ménagères, n’est plus atteignable par aucun ascenseur. Beaucoup ne prennent pas la peine de descendre leurs ordures et laissent tout dans le couloir. L’odeur dans les escaliers est nauséabonde, avec plein de sacs poubelles éventrés. Les plus petits s’amusent à mettre des coups de pieds dedans. Le ménage n’est presque jamais fait. (…) L’unique ascenseur fonctionnant partiellement, d’une contenance maximum de 8 personnes, en embarque 15 ! Source
Témoignage d’une habitante de Clichy-sous-Bois :
« Arrivée dans le hall de mon bâtiment délabré, c’est la bande de “djeuns” que je dois traverser pour accéder à mon ascenseur. Ça gueule fort au lieu de parler, ça rit aux éclats, ça se dispute pour des broutilles. La fréquence de déménagement au rez-de-chaussée est beaucoup plus élevées que dans les étages. Quel bruit !
En attendant mon ascenseur, là c’est l’odeur qui me frappe, l’odeur des détritus qui jonchent les escaliers menant aux caves où les gens sont censés déposer leurs ordures. Il y a un sac poubelle éventré, d’où dégoulinent les ordures ménagères. » Source