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Le Nouveau parti anticapitaliste (NPA), dont le programme est en discussion, a organisé samedi à Nanterre une réunion nationale des comités intervenant dans les «quartiers populaires», pour «réfléchir aux axes de revendication et à l’orientation» du parti au sujet des banlieues. Comme les autres partis politiques et les syndicats, le NPA estime que la banlieue est un vivier d’où viendront ses futurs adhérents.

«L’objectif est d’expliquer que la question des quartiers populaires est une question centrale du NPA», a déclaré Anne Leclerc, du comité du 18e arrondissement de Paris. Pour Omar Slaouti, du comité d’Argenteuil, les quartiers populaires sont «un miroir grossissant de ce qui se passe ailleurs», faisant des banlieues un «cocktail explosif». Fahima Laïdoudi, venue de Toulon, a proposé d’impulser l’émergence de comités locaux du NPA en «s’organisant nous-mêmes». «La révolution est un sujet qui plaît dans les quartiers sensibles», a-t-elle ajouté.

Abdel Zahiri, éducateur à Avignon, est plus nuancé: «Dans les quartiers, il n’y a pas des révolutionnaires mais des révoltés». Abdel a d’abord mené campagne pour les socialistes puis, lassé d’être «l’arabe de service», s’est tourné vers la LCR. Dans les banlieues, la population reste peu politisée et guère familiarisée avec le vocabulaire trotskiste. «Tout reste à faire», admet-il. Surtout quand certains sujets délicats sont abordés. Le droit des femmes et le port du voile risquent fort de provoquer de vifs débats. Les deux professeurs qui avaient demandé l’exclusion de deux jeunes soeurs voilées d’un lycée d’Aubervilliers étaient membres de la LCR…

Les populations immigrées seront-elles vraiment le fer de lance de l’Internationalisme prolétarien?

(Sources 1, 2)

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