Ce sont deux heures, tous les quinze jours. Habituellement, dans l’Education nationale, la mixité est abordée au cours de débats ou d’interventions ponctuelles… C’est la première fois qu’un collège programme des séances obligatoires, sur plusieurs mois, sur cette thématique.
Première question : les filles et les garçons sont-ils égaux ? Brouhaha, gloussements. Dans seize copies sur dix-huit, la réponse sera sans appel : « Non. » Les explications sont vasouillardes, naïves, désespérantes : « Parce que les filles ont une voix aiguë et pas nous. »
Le nom d’une féministe ? La classe sèche, se souvient vaguement s’être fait retoquer, la dernière fois, pour avoir cité Ingrid Betancourt. Boubakary a un éclair de génie : « Simone Veil » ; « Diams », tente Marine, jusque-là appuyée contre la fenêtre. Et l’année du droit de vote pour les femmes ? Là, tout le monde se rue pour répondre… « 2000 » !