Fidèle à sa technique de harcèlement des pouvoirs publics, l’association “Droit au logement” (DAL) a réinstallé dimanche en fin d’après-midi, rue de la Banque à Paris, un campement abritant sous une bâche une soixantaine de personnes, en majorité originaires d’Afrique noire. Celles-ci sont allongées sur des matelas donnés par l’association Emmaüs, sur le trottoir contre un bâtiment prêté par la mairie de Paris et dénommé par le DAL «ministère de la crise du logement».
«On va nous entendre, nous serons là au moment des fêtes», a prévenu Jean-Baptiste Eyraud, le président de l’association, qui a précisé que cette occupation «allait durer». «Les engagements de l’Etat il y a un an de reloger 374 familles sans logis de la rue de la Banque, en échange du démontage du campement, n’ont pas été tenus car 233 familles restent sans logement», a-t-il poursuivi en précisant qu’il demandait à être reçu par le Premier ministre, François Fillon. Un peu plus tôt dans l’après-midi, environ 200 personnes avaient manifesté rue de la Banque pour exiger le relogement des personnes mal logées et protester contre «les poursuites engagées contre le DAL».