Deux cents mètres carrés de crèmes, mascaras et fonds de teint. Jusque-là, rien de révolutionnaire. Pourtant, cette ouverture fera date. Créée grâce au premier fonds d’investissement dédié à la banlieue, le Business Angels des cités, qui lui a prêté la coquette somme de 300 000 €, la boutique Inaya se destine principalement aux femmes et aux hommes d’origine afro-antillaise, indo-pakistanaise, maghrébine, caribéennes, sans exclure les peaux blanches européennes.
Raoul Sodjinou, qui a grandi et vit à Saint-Ouen, et ses deux associées Leslie Carombo, 36 ans, et Valérie Bakala, 29 ans, se sentent investis d’« une mission ». Et ici, pas de soin blanchissant qui décape la peau, mais des « produits anti-taches qui agissent lentement », précise Leslie, qui propose aussi une « barbershop », une onglerie et un espace soin, maquillage et massage. L’enseigne vise au moins cent clients par jour.
Inaya a vocation à devenir une chaîne de magasins. Après Saint-Denis, il y aura donc Paris et, pourquoi pas, Créteil (Val-de-Marne) et Evry (Essonne).
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