Christophe Bertossi, «politologue», est directeur du programme de recherche «Migrations, Identités, Citoyenneté» de l’Institut français des relations internationales (IFRI**)
« Selon les estimations, il y aurait entre 3 et 5 millions d’irréguliers en Europe, dont 200 000 à 400 000 en France. Refuser de les régulariser et préférer les expulser ne mène à rien.
Lorsque la France reconduit chaque année 25 000 ou 30 000 étrangers, cela veut dire qu’il faudrait entre 8 et 14 ans pour réduire ce seul stock. Or la population d’irréguliers continue d’augmenter, entre 50 000 et 100 000 chaque année.
Les expulsions deviennent donc sans effet. En s’enfermant dans une logique d’expulsions, les politiques migratoires n’ont pas pour objet de réguler les migrations mais elles sont surtout destinées à l’opinion publique. » (source)
On doit à C. Bertossi une avalanche d’articles, de conférences ou de livres aux titres évocateurs (voir le CV du bonhomme)
- Peut-on être différent dans l’armée? Islam, ethnicité et allégeance dans la République
- Citoyenneté, ethnicité et cohésion sociale
- La citoyenneté, au-delà des droits politiques
- Les nouvelles frontières de l’égalité en Europe
- Nationalité et anti-discrimination
- Participation locale et diversité ethno-culturelle
- Mulculturalisme, frontières et citoyenneté
- Pertinence du national et allégeances métisses
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** Pour les amateurs de la théorie du complot, l’IFRI est considéré comme un CFR (Council on Foreign Relations) à la française. On y retrouve des politiciens de droite et de gauche, des patrons de grandes entreprises, des journalistes, des universitaires…)
Dans nos commentaires : «Comment peut-il y avoir seulement 400 000 immigrés clandestins en France, s’il y en a de 50 à 100 000 par an qui y rentrent ? Cela faisant 20 ans que ça dure, il doit y avoir au moins 2 à 3 millions de clandestins. Mais cela n’a pas d’importance, puisque l’on distribue la nationalité à qui le veut, c’est presque donné. Le souci premier [des dirigeants], c’est d’augmenter le nombre de «Français» à tout prix. La qualité ne compte pas. (André)