Les prévisions économiques pour 2009 sont très pessimistes. Tous les indicateurs sont au rouge : chômage, déficit, croissance en berne, crise boursière. Tous les pays membres de l’OCDE sont rentrés en récession. Même la Chine, dont la croissance est enviée, redoute une crise sociale sans précédent.
En Grande-Bretagne, le nombre de chômeurs pourrait atteindre 2,8 millions, soit un million de plus que le chiffre de l’automne 2008. L’économie espagnole est entrée en récession pour la première fois depuis 15 ans. La croissance devrait être inférieure à 2% en 2009 et le taux de chômage pourrait atteindre 11% contre 9,6% au premier trimestre. En Italie, le taux de chômage devrait passer de 6,8% au 2e trimestre 2008 à 8,4% en 2009. Le marché du travail en Allemagne commence à se dégrader.
Le gouvernement chinois prend très au sérieux la menace d’une explosion sociale dans le pays. Il a officiellement demandé aux entreprises d’État de ne pas licencier de personnel l’an prochain. «Les risques d’émeutes à grande échelle sont réelles».
Et la France ?
Le déficit ne cesse d’augmenter : le plan de relance va creuser le déficit de l’État de 18,5 milliards en 2009 soit un déficit budgétaire atteignant au minimum 80 milliards. La dette de l’État s’élève désormais à 1 285 milliards d’euros, soit approximativement 66,1 % du PIB. Ce qui correspond à environ 20 000 euros par Français.
La situation de l’emploi se détériore rapidement. En novembre, 64.000 chômeurs supplémentaires se sont inscrits à l’ANPE, ce qui porte à 2.068.000 le nombre [officiel] de demandeurs d’emploi. Les 2 secteurs les plus touchés par la crise étant l’industrie automobile et le bâtiment, les répercussions sur le travail intérimaire vont être dévastatrices. L’année 2008 pourrait se solder par la suppression de 130 000 emplois à temps plein (Le Figaro).
Pour 2009, l’INSEE prévoit une perte de 169.000 emplois au premier semestre 2009 soit un taux de chômage de 8% en France métropolitaine.
Quels que soient les scénarios envisagés, toutes les prévisions montrent une dégradation rapide de la situation économique mondiale durant 2009. Et donc des problèmes sociaux, voire des crises politique, dont les conséquences peuvent être incontrôlables. Nicolas Sarkozy, ne sera pas le «président du pouvoir d’achat».