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Lu dans le Monde du 29/12. Extrait d’interview de l’humoriste-sociologue Didier Lapeyronnie, spécialiste ès-discrimination et ès-racisme, déjà connu des lecteurs (voir ci dessous).

«Depuis les années 1980, il ne fait aucun doute que les relations entre les habitants de ces territoires et le reste de la ville se dégradent. On constate aussi l’apparition d’une contre-société avec des habitants qui partagent la même expérience sociale, celle de la discrimination. Cela ne veut pas dire qu’en France le critère ethnique soit la principale clé de compréhension des ghettos. Mais l’expérience raciale, oui : le fait de se considérer relégué et abandonné, d’être obligé de vivre dans un espace non choisi, de se sentir victimes de la société et de ceux qu’ils désignent comme des “Français” ou des “Blancs” – les citoyens à part entière que les habitants des ghettos ne sont pas. (source) (via pakc)

Vidéo du sociologue-humoriste Lapeyronnie (rediff).


Voir (du même plaisantin) l’article «Je monte dans le bus, les gens ont peur de moi»
On rappellera en passant l’analyse du comique-démographe Michel Godet : “Ceux qui migrent sont des gens plus dynamiques, entreprenants, qui ont envie de s’en sortir, c’est l’histoire qui nous l’enseigne, et qui accroissent la diversité. Et ceci est positif à condition qu’on arrive à les éduquer.” (relire)
Ajoutons pour terminer que la grille de lecture des clowns-universitaires qui pontifient dans les journaux au sujet de l’immigration et des banlieues est toujours la même. C’est d’ailleurs la seule admise : racisme de la part des Français de souche, et discrimination.
Il ne viendra jamais à l’esprit de ces belles âmes que d’autres clés ou grilles d’analyse sont possibles. Culturelles par exemple (assimilation impossible). Numériques (effet de masse). Ou radicalement simples : l’exaspération des accueillants (malgré eux).
Appel lecteurs : proposez des grilles d’analyse différentes de la situation des “banlieues”.

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