Tiré du Monde du 02 janvier, un article intitulé “Pap Ndiaye, républicain de souche” retrace le parcours d’un brillant intellectuel français d’origine africaine. Et il n’y a surement que dans le Monde, dans Libération ou dans les publications de l’EHESS que l’on trouve une prose aussi contorsionnée.
Signé par un certain Benoit Hopquin, “spécialiste”, selon le CRAN, “de la diversité au journal Le Monde”, cet article qui traite — vous l’aviez compris — de “racisme” et de “discrimination” révèle par une phrase essentielle la gravité de la maladie antiraciste et le labyrinthe mental dans lequel errent les intellocrates en France.
Extraits :
« Longtemps, l’homme ne s’est pas posé de questions sur son identité. Né à Antony, il était un Français de souche. “Je n’ai pas eu à m’intégrer : j’étais d’ici.” “Notre vie était très années 1970, sans rien de particulier”, constate Marie, sa sœur [qui] décrit un univers conforme à l’idéal républicain, expurgé des différences, a fortiori du racisme : “Nous n’avons pas été frottés à ces questions.” (…)
En 1998, Il découvre les discriminations dont il a été exempté mais que subissent d’autres personnes autour de lui” (source) (via Pakc)
Ceux d’entre nos lecteurs qui sont attachés au sens et au choix des mots saisiront toute l’ambiguité des deux expressions que nous avons soulignées. Le mot “expurgé”, particulièrement lourd de sens, plonge au cœur du paradoxe et résume à lui seul la schizophrénie actuelle : magnifier des différences qu’il est interdit de voir ou de juger. Un symptôme de décrépitude intellectuelle que l’on résumera par : “Tous pareils, tous différents”, “Ressemblons-nous grâce à nos différences” ou “Unissons nous dans l’altérité” . Autre formule possible, digne de l’HP, “Je suis un autre”.
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