L’Épiphanie, qui signifie « manifestation » ou « apparition », correspond à la présentation de Jésus enfant aux Rois Mages. Ce jour est aussi celui du premier miracle des noces de Cana, et avant tout la date de baptême du Christ.
Dès le Ve siècle, l’Eglise donna une importance considérable à cet événement. La galette des rois, servie à cette occasion, est une tradition typiquement française qui avait déjà cours au XIVe siècle. La galette était partagée en autant de portions que de convives, plus une. Cette portion supplémentaire, appelée “part du Bon Dieu” ou “part de la Vierge”, était destinée au premier pauvre qui se présenterait.
Pendant des siècles, les chrétiens d’Orient célébrèrent la Nativité le jour de l’Epiphanie. Les Arméniens du Caucase continuent encore aujourd’hui.
Les mages sont évoqués dans l’évangile selon Matthieu uniquement. Ils sont guidés par l’éclat d’une étoile et prévenus par l’annonce d’un ange. « Entrant alors dans le logis, ils virent l’enfant avec Marie sa mère, et, se prosternant, ils lui rendirent hommage ; puis, ouvrant leurs cassettes, ils lui offrirent en présents de l’or, de l’encens et de la myrrhe. » (Matthieu, II:11)
L’évangile ne mentionne ni le nombre de trois, ni ne leur donne la qualification de rois. On pense que ce nombre provient des trois cadeaux apportés. Pour la tradition, les mages sont Gaspard, au teint asiatique, qui apporte l’encens, Melchior, à peau claire, apporte l’or, et Balthazar, à peau noire, apporte la myrrhe.
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Image : L’Adoration des Mages – Raphaël – 1502