Les banlieues françaises intéressent les Etats-Unis depuis le 11 septembre 2001. Les minorités, de plus en plus nombreuses, y sont scrutées et étudiées. Des liens sont tissés, des réseaux créés avec ceux qui pourraient devenir les « futurs leaders » noirs et arabes de France. A l’occasion de l’investiture d’Obama, Laura Berg, attachée culturelle de l’ambassade des Etats-Unis à Paris présente les grands axes de cette politique.
Q. Que pensez-vous du débat sur la diversité en France ?
Je constate qu’il y a beaucoup d’impatience. (…) Je sens qu’il faut encourager et participer à cette dynamique vers la reconnaissance de la richesse multiculturelle de la France, en utilisant tous les leviers démocratiques. La France est une terre d’immigration, comme les Etats-Unis. (…) En France, il existe une jeune génération talentueuse qui se trouve aujourd’hui au seuil de la classe politique. Elle se prépare à prendre des responsabilités. Elle est présente, ce n’est pas le moment de se retirer, au contraire. J’ai le sentiment que les partis politiques français souhaitent cette diversité. Je suis très optimiste. (BondyBlog)
En 2007, Dan Fried, directeur des Affaires européennes au Département d’Etat, avait reçu des membres de la «diversité française» : Ali Laïdi, membre de l’IRIS (Institut des relations internationales et stratégiques), Saïd Branine, responsable du site Internet musulman oumma.com, Hervé Mbouguen, animateur du site Web, grioo.com, dédié aux Noirs, Fayçal Douhane, du conseil national du Parti socialiste, en charge des questions de diversité, et un membre du BondyBlog. D’autres personnalités se sont rendus au Etats-Unis dans ce cadre comme Karim Zéribi, responsable associatif de Marseille, , Patrick Lozès, président du CRAN, Amirouche Laïdi, président du Club Averroes ou Stéphane Pocrain, ex-porte-parole des Verts.
«Nous les juifs, affirme Laura Berg en parlant aussi de Dan Fried, avons le devoir, durant notre passage sur terre, de rendre le monde meilleur. Il est absurde de penser que les juifs, qui sont eux-mêmes une minorité, veulent écraser les autres minorités. Je suis mariée à un Tunisien musulman. Je crois qu’il y a de l’altruisme dans le gouvernement américain. Mais cela ne veut pas dire que nous prenions toujours les bonnes décisions. En France, nous voulons promouvoir une vision positive de la diversité.»
(sources 1, 2)