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Dans le petit monde des personnalités prétendant représenter une «communauté», Patrick Lozès, président du Conseil représentatif des noirs de France (Cran), tente de s’imposer comme le porte-parole des «noirs de France». Se prétendant pleinement «citoyen français et républicain», son modèle n’en est pas moins étranger : Barack Obama.
Mais qui est Patrick Lozès ?

Sur son blog, il se présente comme «Noir, tout simplement». Il est né en 1965 à Porto Novo (Bénin, alors Dahomey). Il s’installe en France à Creil (Oise) en 1979, devient pharmacien puis rejoint l’UDF en 1988. En 2003, il fonde l’association CAPDIV qui milite contre les discriminations touchant entre autres les noirs, mais aussi les homosexuels et les juifs. Puis en 2005, il fonde le Cran. Il n’a absolument rien de commun avec les immigrés africains des banlieues ou avec les Antillais dont il prétend être le représentant. Son père, Gabriel Lozès, a été sénateur de la IVe République, puis ministre de la Santé et ministre des Affaires étrangères du Dahomey. C’est donc un homme issu du sérail. (source)
A l’occasion du dîner de son association, reconnue «d’intérêt général» mais dont la gestion financière ne semble pas d’une totale transparence, dans le très chic Cercle républicain près de l’Hôtel du Louvre, des convives se livrent à des confidences sur celui qui se voit appelé à de hautes responsabilités. Dans une ambiance bourgeoise, les invités dégustent des mets de qualité. Peu de personnalités connues. On y voit bien Marek Halter, à sa table, et Chloë Mortaud, Miss France 2009, mais peu de responsables politiques de premier plan. Les partis (UMP, PS, PC, Verts) semblent avoir fait le service minimum en envoyant leurs seconds couteaux. Deux ministres sont présents, Roger Karoutchi, chargé des relations avec le Parlement, qui fait une apparition le temps d’un bref discours, et Eric Besson, ministre de l’Immigration.
Les objectifs de la soirées semblent flous à beaucoup de participants. Un jeune Congolais, cadre en marketing, est sceptique : « Je ne souhaite pas adhérer au Cran, car j’ai entendu dire que Lozès était un opportuniste qui cherche désespérément à obtenir un poste ministériel. Tant que cette histoire ne sera pas éclaircie, je ne prendrai pas ma carte.», ajoutant : «Bizarrement, les Antillais vivant en métropole ne sont pas du tout sensibilisés par la cause noire, ils s’en fichent complètement(…).» Son amie abonde dans le même sens : « (…) A titre personnel, je n’ai jamais été victime de discrimination raciale dans mon quotidien.(…)» (BondyBlog)
Sur son blog, P. Lozés a bien sûr une autre vison de sa soirée, de l’audience de son association et … de son destin : « de nombreux ambassadeurs, de nombreux intellectuels, le rapporteur spécial de l’ONU sur les formes contemporaines de racisme, de discrimination raciale, de xénophobie et d’intolérance (…) étaient également présents.» Sur l’invitation d’Eric Besson, il s’explique : «M. Besson connaît notre opposition résolue à la politique du chiffre en matière d’immigration, politique absurde et inefficace qui prive notre pays de talents, une politique qui traite les immigrés, au mieux comme un fardeau, au pire, comme des ennemis.» P. Lozès, estime-t-il perdre de futurs adhérents de son association parmi tous ces immigrés talentueux?

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