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Malek Boutih, membre du bureau national du PS et ancien président de SOS-racisme a assuré qu’il y a presque «quelque chose de choquant à voir des bataillons de CRS blancs, affronter une population noire“. Il estime que la leçon des émeutes de 2005 n’a pas été retenue.

Lors de l’émission Questions d’Info (LCP-France Info-AFP), il a déclaré : «Imaginez : vous êtes dans un territoire où l’essentiel de la population est de couleur et quasiment 100% des forces de l’ordre, dans une situation de conflit, sont blancs», a poursuivi le responsable. «On aurait dû retenir la leçon de ce qui s’est passé en banlieue en 2005 et comprendre qu’aujourd’hui, cette dimension est importante dans le maintien de l’ordre» qui n’est pas seulement “«technique» mais comprend «une dimension politique et psychologique extrêmement importante».
Il a pointé un «risque de dérapage très dur», en raison de «l’accumulation de la frustration d’un mouvement social qui dure depuis près d’un mois et une image renvoyée par la métropole qui est quand même une image de domination». Malek Boutih relève que «la jeunesse guadeloupéenne, c’est la jeunesse des banlieues» ajoutant : «Il n’y a pas de béton, il y a des palmiers, mais c’est la même impasse, le même no future pour la jeunesse, avec plus de chômage et un sentiment d’isolement beaucoup plus important». (NouvelObs)

A noter : les forces de maintien de l’ordre envoyés depuis la métropole ne sont pas les CRS (casques noirs, bandes jaunes) mais les gendarmes mobiles (casques bleus)

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