Sarkozy n’ira pas au dîner : Nicolas Sarkozy ne participera pas lundi soir “pour des raisons d’emploi du temps” au dîner annuel du Crif, où il était annoncé par les organisateurs, a-t-on appris lundi auprès de la présidence.
Mais finalement si : : “J’ai bien l’intention de passer quelques instants au dîner du Crif pour manifester mon soutien et mon amitié”.
“Le Premier ministre fera lui-même le discours comme il est de tradition”, a-t-il ajouté.
La 24ème édition du dîner du Crif aura lieu le lundi 02 mars. Rendez-vous obligé de tous ceux qui comptent médiatiquement : hommes politiques, journalistes, syndicalistes, responsables associatifs et religieux, diplomates étrangers, cette soirée présente tous les caractères d’un événement officiel. Cette année, l’incertitude plane sur la présence de Nicolas Sarkozy, le dîner ne figurant pas dans son agenda officiel. La chaîne publique Public.Sénat le retransmettra en direct.
Alain Finkelkraut, considérait «cette cérémonie légèrement grotesque.» Il avait également pronostiqué : «Et puis il y aura un dîner de convocation du gouvernement par la communauté musulmane, et puis peut-être un jour par les militants homosexuels qui diront « écoutez, le mariage gay, ça ne vient pas. Quant à l’homoparentalté où en êtes-vous ?» (source)
Parmi les invités, devraient être présents une grande partie du gouvernement dont le premier ministre, ainsi que le président de l’Assemblée, le président du Sénat et le secrétaire général de l’UMP. De nombreux socialistes ont également été conviés. Le PC n’a pas été invité en tant que tel, sa participation aux manifestations contre l’attaque israélienne de Gaza ayant été jugés intolérables par le Crif. Comme chaque année, l’ambassadeur de l’Etat d’Israël ainsi que les représentant de nombreux organismes israéliens comme le Keren Kayemeth Le Israël (KKL) ou l’Association Pour le Bien Etre des Soldats Israéliens, figureront également parmi les invités.
Le président du Crif, Richard Pasquier, devrait appeler à la «vigilance » en ces temps incertains. «Les risques sont grands que la crise, aujourd’hui économique, devienne demain sociale et politique, avec la montée des populismes et de la tentation protectionniste». affirme-t-il. Pour le sociologue Michel Wieworka, «les juifs en France ne sont plus discriminés, mais ils se sentent menacés et incompris. Ils demandent à l’Etat de les protéger.» Des familles habitant Sarcelles, se sont ainsi installées dans le 19e arrondissement, puis ont déménagées à nouveau pour s’installer rue Jouffroy-d’Abbans dans le 17e arrondissement, un quartier plutôt chic. Jeremy, 18 ans, avise les façades bourgeoises et les devantures d’une demi-douzaine d’échoppes casher. «C’est tranquille, forcément.» dit-il. Traiteur, pâtisserie, librairie… Même le restaurant de sushis de la rue est sous le contrôle
du Beth Din de Paris. «Nous, on ne se sent pas en danger… Mais on s’inquiète quand même pour nos enfants. Dans quel monde vont-ils vivre ?»
(sources 1, 2, 3)