La très forte augmentation du taux de chômage du mois de janvier en France n’est pas un cas isolé en Europe. En Suède, un syndicat a accepté le principe de baisses de salaire pouvant atteindre 20% pour éviter des licenciements.
C’est à un douloureux dilemme qu’est confronté, en Suède, le Syndicat des travailleurs de la métallurgie et de la sidérurgie (IF Metall) : travailler moins pour gagner moins, plutôt que de tout perdre et se retrouver sur la paille, sans emploi ni salaire. Il a annoncé qu’il venait de passer un accord avec le patronat, prévoyant jusqu’à 20 % de baisse de salaire pour les ouvriers mis au chômage technique. «Nous nous trouvons dans une situation d’urgence nationale», explique Veli-Pekka Saikkala, un des responsables du syndicat. Près de 11 % des membres d’IF Metall sont déjà au chômage. «Ils seront entre 20 et 25 % cet été, si nous ne faisons rien de drastique d’ici là», affirme-t-il. (Libération)
En Espagne, le gouvernement a pris de nouvelles mesures pour tenter d’enrayer la hausse vertigineuse du chômage. D’un coût estimé à 1,5 milliard d’euros, elles consistent en une série d’aides à l’emploi, notamment par le biais d’exonérations de charges sociales pour les entreprises qui embaucheront des chômeurs. Avec 154 000 chômeurs de plus en février, le nombre des demandeurs d’emploi frôle désormais les 3,5 millions, soit une hausse de 50,3 % en un an. Un ralentissement relatif, puisque le mois de janvier avait vu la disparition de 198 000 emplois. Autre signe de mauvaise santé économique, le nombre des cotisants à la sécurité sociale a diminué de plus d’un million en un an. (Le Monde)
En Pologne, le taux de chômage s’est accru en janvier d’un point (10,5 %). La tendance pourrait s’accélérer pour atteindre jusqu’à 15 % à la fin de l’année. Sur les quelque 1,5 million de Polonais travaillant à l’étranger, 200 000 seraient déjà rentrés. (Le Figaro)