Un réseau structuré faisant passer clandestinement des Afghans vers la Grande-Bretagne ou les pays du Nord vient d’être démantelé à Paris. Il aurait pris en charge au moins un millier de clandestins. Onze suspects afghans, dont certains naturalisés français, ont été interpellés.
Depuis le mois de septembre les policiers de la direction du renseignement de la préfecture de police (DRPP, ex-RG) surveillaient les agissements des membres d’une filière d’immigration clandestine qui accueillaient, ou prenaient contacts, avec des Afghans aux abords du square Villemin (Xe), où campent nombre de ressortissants de ce pays. L’endroit, non loin de la gare du Nord et surnommé le «petit Kaboul», est devenu le point de chute parisien des clandestins venus d’Irak et d’Afghanistan depuis la fermeture du centre de Sangatte. La Préfecture de police y a mené des investigations avant de mettre au jour une filière organisée.
Pas moins d’un millier de candidats à l’exil l’ont empruntée, traversant les continents jusqu’au Xe arrondissement de la capitale, dernier rebond avant la Grande-Bretagne et les pays du Nord. La structure criminelle, démantelée par la Direction du renseignement de la préfecture de police (DRPP) de Paris, a encaissé environ 1 million de dollars.
(Figaro/AFP, Libération)
Le blog Sangatte à Paris de Sabrina Kassa, «journaliste indépendante», est consacré aux clandestins du square Villemin.