Une polémique est née après l’expulsion vers Kinshasa d’un clandestin congolais arrêté mercredi dans un hôpital de Seine-et-Marne. Une autre polémique risque cependant de naître puisqu’il est déjà rentré en France dimanche, les autorités congolaises ayant refusé de l’accueillir.
Romano Kanda, âgé de 40 ans, qui vit en France depuis neuf ans, est arrivé dimanche à 5h30 à l’aéroport de Roissy où il a été arrêté par la police aux frontières et placé en garde à vue. Il devrait être déféré lundi devant un juge du tribunal de grande instance de Bobigny. Selon la préfecture de Seine-et-Marne, «M. Kanda disposait d’un laisser-passer consulaire délivré par les autorités congolaises, donc qui avaient reconnu sa nationalité congolaise.» La décision congolaise de ne pas l’accueillir «est une décision qui semble contradictoire par rapport à ses documents», estime donc la préfecture.
De son côté, le Réseau Education sans frontières (RESF), qui s’est mobilisé depuis l’interpellation mercredi de Romano Kanda à l’hôpital de Lagny en Seine-et-Marne, a accusé les autorités préfectorales de l’avoir «envoyé dans un pays qu’il ne connaît pas, où il n’a pas d’attaches.» (…) La préfecture avait indiqué samedi que «la reconduite a été régulière dans le sens où [le père de famille] n’a pas fait de recours devant le le juge des libertés et de la détention » et «n’a pas non plus fait de demande d’asile».
(Le Point)