Après tout un hiver à camper de manière symbolique rue de la Banque à Paris, les 210 familles, majoritairement africaines, ont obtenu gain de cause. Un accord sur leur relogement a été signé lundi entre Droit au logement (DAL) et le ministère concerné. Les familles se verront proposer un logement social d’ici la fin de l’année. Après cette victoire, Jean-Baptiste Eyrault, président du DAL, compte bien continuer son harcèlement pour l’hiver prochain.
Les familles devraient être récompensées selon leur participation au mouvement. Les premières à être servies devraient donc être celles qui auront fourni le plus d’efforts dans la mobilisation. Le mouvement durait depuis le 14 décembre dernier. Toutes les nuits, sauf les plus froides, plusieurs familles dormaient dans la rue. Le campement, repérable notamment par ses grandes bâches bleues, devrait donc bientôt être démonté. Mais parmi ces 210 familles, onze familles sont actuellement totalement sans-abri, les autres résidant chez des marchands de sommeil ou dans des taudis. Le campement sera donc démonté «lorsque les onze ménages encore sans-abri auront trouvé un hébergement d’urgence, en attendant leur vrai relogement.», précise le Dal.
Un premier campement avait été organisé entre octobre et décembre 2007. Le gouvernement s’était alors engagé à reloger les 374 familles. Un an après, certaines n’étant toujours pas relogées, le Dal avait donc organisé un second campement, toujours rue de la Banque, le 14 décembre 2008. A ce jour, 164 familles ont été relogées sur les 374 du tout début du mouvement. Restaient 210 familles à reloger, pour lesquelles un accord vient donc d’être trouvé.
(Le Figaro)