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La CGT mène la vie dure à ses employés (un millier) de l’ensemble des Comités d’entreprise (CE) de la SNCF. Partant du principe que l’argent du CE doit profiter avant tout aux salariés de la SNCF (534 euros par tête), le syndicat utilise des méthodes qu’elle reproche à certains patrons : salaires parfois en dessous du Smic, CDD en cascades, renouvellement du personnel accéléré … Pour finir par une multitude de procédures prud’homales et de plaintes pénales pour harcèlement.

«Nous ne sommes pas un îlot de socialisme», a un jour rétorqué le dirigeant CGT d’un CE parisien, face aux revendications de ses salariés. Du coup, aux dernières élections du personnel des CE, le syndicat a perdu la majorité au profit de Tous ensemble (dissidents cégétistes) associé à SUD, qui dénonce un «climat fait de pressions, mises au placard, rapports tendus avec la hiérarchie».  (…)
Le 4 mars, Pierre, informaticien d’un CE parisien et délégué du personnel (CGT puis SUD), a été victime d’un infarctus gare d’Austerlitz à Paris. Il a passé quarante-huit heures dans le coma. En décembre, la direction de son CE avait saisi l’inspection du travail en vue d’obtenir une autorisation de licenciement malgré son mandat de délégué du personnel. Refus. Le mois dernier, Pierre est réélu triomphalement avec 50 % des voix, battant le candidat officiel de la CGT. La direction du CE refuse d’afficher le résultat des élections. Pierre s’en offusque, échanges verbaux. Puis c’est l’infarctus. Sur son lit d’hôpital, il confie à son épouse : «Ils ont gagné.»
Pour sa part, Chantal Dupont, de Tous ensemble, reste vent debout. Elle est à l’origine d’une plainte pour harcèlement et discrimination contre quatre salariés, l’audience aux prud’hommes aura lieu en mai. Elle envisageait la constitution d’un CE à l’intérieur du CE, comme à Air France. A défaut, elle a «tenté une parade» en exigeant un CHSCT (Comité d’hygiène, de sécurité, et des conditions de travail), le minimum syndical. Nouveau refus, nouvelle procédure judiciaire. «Quatre ans de bagarre pour faire appliquer le code du travail», note-t-elle. Salauds de patrons.
(Libération)

La CGT a d’autres priorités que le bien-être de ses employés. Elle se réjouit d’avoir obtenu la régularisation de 42 éboueurs sans-papiers dans le Val-d’Oise. (source)

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