La Cour de cassation a confirmé mardi la relaxe de Georges Frêche, poursuivi par plusieurs associations pour “injure raciale” après des propos controversés en 2006 sur la communauté harkie. Condamné en première instance en janvier 2007 à une amende de 15.000 euros, le président – alors PS, aujourd’hui divers gauche – de la région Languedoc-Roussillon avait été relaxé par la cour d’appel de Montpellier le 13 septembre 2007.
Abasourdis par cette décision, l’association Génération mémoire harkis, et d’autres associations avaient formé un pourvoi devant la chambre criminelle de la Cour de cassation. C’est celle-ci qui vient de rendre son jugement.
Le 11 février 2006, à Montpellier, lors d’un hommage à un ancien leader pied-noir et sur fond de discussion sur l’article de loi évoquant le rôle “positif” de la colonisation, le président de la communauté d’agglomération de Montpellier s’en était pris à des harkis, qui avaient assisté, le même jour, à une manifestation similaire de l’UMP.
“Vous êtes allés avec les gaullistes (…). Ils ont massacré les vôtres en Algérie (…). Ils les ont égorgés comme des porcs. Vous faites partie de ces harkis qui ont vocation à être cocus jusqu’à la fin des temps (…). Vous êtes des sous-hommes, vous êtes sans honneur“, avait-il lancé à un groupe de harkis, suscitant une vive réaction dans la communauté en France. Source