La mairie du 11ème arrondissement de Paris organise, sous l’égide du maire Patrick Bloche (PS), une exposition de photographies d’étrangers en situation irrégulière. La photographe Carole Achache a trouvé dans cette mairie un accueil particulièrement favorable, l’équipe municipale ayant organisé plusieurs cérémonies de parrainages de familles de « sans-papiers» et créé récemment un Conseil des Etrangers Extra Communautaires qui fera la promotion du droit de vote pour tous.
«Chaque semaine je vais, depuis septembre 2006, dans une permanence du Réseau éducation sans frontières, et très vite j’ai eu envie de témoigner», raconte Carole Achache. «Au fur et à mesure des semaines, j’arrivais avec mon appareil photo, et je leur demandais de les photographier et de photographier leurs mains». Pourquoi les mains? Parce que c’est moins impudique que les visages et que «les mains parlent, les mains ont quelque chose à dire».
«L’attitude qu’on peut avoir vis-à-vis des sans-papiers c’est comme un miroir de ce que nous sommes devenus, de ce que notre société est devenue. Et là nous sommes en train d’aller vers une sorte d’indignité».