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La loi Boutin, votée en février 2009, vise à accroître la mobilité dans le parc de logements sociaux en incitant les ménages disposant de revenus élevés à libérer leur HLM. En vertu de cette loi, l’ex-sénateur communiste élu de Clichy, Guy Schmaus, a dû abandonner son appartement HLM à Clichy qu’il occupait depuis quarante-deux ans. A 76 ans, bénéficiaire d’une pension de retraite de 6000 €, il a dû se résoudre à déménager dans le privé, son surloyer ayant été multiplié par cinq.

La quittance pour ce F 4 de 80 m 2 avec double vue panoramique sur la Seine et le Sacré-Coeur avait, du jour au lendemain, bondi de 700 à 2 000 €.
« Nous avons réussi à trouver un trois-pièces qui nous coûtera 600 € de moins », explique le parlementaire à la retraite dans une lettre ouverte adressée à ses anciens voisins locataires. (…) « Lorsque j’ai emménagé au 9, rue De-Lattre-de-Tassigny avec mes trois enfants, mon seul salaire faisait vivre ma famille, se souvient Guy Schmaus, tiré à quatre épingles, en faisant ses cartons. Ma vie ressemblait à celle des autres locataires puisque je versais l’intégralité de mon indemnité de sénateur au trésorier national du PCF, qui me reversait le salaire d’un ouvrier de la région parisienne. Je ne pouvais pas faire de crédit pour acheter un logement. » (…) Sénateur (de 1968 à 1986), puis conseiller régional et enfin conseiller général des Hauts-de-Seine, il s’était déjà vu appliquer un surloyer maximal dans les années 1990.
A ses détracteurs qui pourraient lui reprocher d’avoir occupé indûment un logement social, il oppose sa « conception politique ». « Je suis un élu militant et pas un élu notable, se défend celui qui reste conseiller municipal de Clichy. Je vis comme les autres locataires et il est normal que je sois resté dans mon HLM. »
(Le Parisien)

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