Quarante-deux kilomètres. C’est la distance qui sépare, à vol d’oiseau, l’aéroport d’Entzheim de celui de Baden-Baden. Et c’est le trajet qu’une partie des délégations a effectué, dans la nuit de vendredi à samedi, pour rentrer du dîner de gala à bord d’un quadriréacteur de l’Armée de l’air française. Soit environ dix minutes de vol (atterrissage et décollage compris) à bord d’un Airbus A 340-200 conçus pour faire du long courrier.
L’avion immatriculé F-RAJA, appartenant à l’escadron 3/60 Esterel chargé des déplacements présidentiels, est arrivé à Entzheim, en provenance de Bruxelles vendredi en début d’après-midi avec à son bord des personnels de l’OTAN (Le QG de l’organisation est à Bruxelles).
Il est resté stationné une bonne partie de la journée sur le parking de l’aéroport et c’est dans la soirée que la décision a été prise de réacheminer une partie des délégations, de Baden-Baden à Strasbourg non pas par la route comme prévu initialement, mais par les airs. L’A 340 peut emporter plus de 200 passagers. Il a fait une seule rotation.
D’après nos informations, l’avion a été mis à disposition de l’OTAN par la France pour l’organisation et la logistique du sommet. La règle étant, semble-t-il, que le ou les pays organisateurs fournisse(nt) un appareil.
L’A-340 est équipé de quatre réacteurs consommant chacun, en moyenne, 7 800 litres de kérosène par heure. Le cycle atterrissage décollage, plus gourmand, est évalué pour cet appareil à environ deux tonnes de kérosène. Soit quatre tonnes au minimum pour la rotation franco-allemande.
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