« Dans mon collège, de très nombreux élèves, une quinzaine par classe environ, expriment une volonté affichée de désaffiliation nationale. Ils portent des sweat-shirts aux couleurs du Maroc, écrivent Algérie en force sur leur trousse, disent que la Marseillaise, que je leur fais apprendre en 4e, n’est pas leur hymne, ou que ça sert à rien.
Pas question d’apparaître français. Pour certains, être céfran, c’est la honte, c’est être un bouffon, un boloss (quelqu’un qui a peur), voire un jambon-beurre. Tous ou presque—mais pas les Asiatiques — préfèrent revendiquer la nationalité d’origine de leur famille, même lointaine. La France, ce n’est pas leur patrie, mais un pays dans lequel ils vivent, une nationalité administrative, juste des papiers. Bref, ils ne se sentent pas français. » (relire)