A la lecture de cette tribune citoyenne de Robert Branche dans Agoravox, il semble que nous soyons en présence d’un champion toutes catégories. L’article de cet ancien cadre de L’Oréal et conseiller en management se veut être une mise en garde contre le protectionnisme… Bienvenue au royaume des bisounours (ou des financiers sans scrupules).
Non, les Français ne sont pas les propriétaires de la France
(…) Donc je suis à Pékin – c’est mon 5ème séjour – et tout à coup, une évidence m’apparaît : l’absence de métissage, ou plus précisément l’absence ou la quasi-absence de personnes venant hors de la Chine. Quel contraste avec nos villes occidentales : Paris, Londres, Berlin, New-York ou Los-Angeles sont devenus des villes cosmopolites où toutes les origines se télescopent.
Là à Pékin, rien de tel. Je repense aussi à mes marches à Dakar, Delhi. Là-bas non plus, il n’y a pas le brassage de nos villes.
Je ressens notre métissage non pas comme un risque, mais comme une richesse et une porte ouverte vers de nouvelles intelligences et de nouvelles possibilités issues de ces mélanges. Notre force en Europe ou aux États-Unis vient de ce mélange. Une des grandes faiblesses de la Chine est sa « fermeture » relative qui limite sa créativité et sa capacité à évoluer dans le futur.
Mais, notre métissage ne sera porteur que si nous ne cantonnons pas « ceux qui viennent d’ailleurs » au ramassage de nos ordures, à la plonge ou à l’épluchage des légumes dans nos restaurants ou les travaux de force dans le bâtiment. Il ne sera pas non plus porteur si chaque communauté s’enferme dans des Chinatown, Little Italy ou « Ici 100% Français ».
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