Un infirmier franco-égyptien de Leuville-sur-Orge de 51 ans surfacturait des actes, en inventait d’autres et s’apprêtait à transférer ses fonds en Egypte quand ses malversations ont été découvertes. Le montant de l’escroquerie serait de plus d’un million d’euros. Il vient d’être mis en examen et risque jusqu’à cinq ans de prison.
« S’il avait vraiment réalisé tous les actes déclarés, il aurait fallu qu’il travaille 24 h/24 et 7 j/7 », a calculé un policier. Selon l’enquête menée par la police judiciaire, le fraudeur a clairement commencé ses écarts dès le mois de septembre. Ce mois-ci, il avait envoyé à la CPAM une note de 900 000 € , qui regroupait les factures de soins délivrés ces derniers mois, auprès de plusieurs malades, souvent lourdement handicapés et dépendants. Un coup de poker qui a bien failli réussir. Sauf que le professionnel avait demandé à sa banque de virer sur un compte en Egypte plus de 500 000 €. L’infirmier, titulaire d’un diplôme de médecine égyptien, avait l’intention de repartir s’installer dans son pays d’origine. Cinquante mille euros étaient déjà partis dans les parts d’une clinique de luxe. Face à un tel montant, la Société générale avait déclenché des recherches et alerté la CPAM. « De justesse », selon Christian Collard, le directeur de la CPAM, les comptes ont pu être bloqués. Sinon, jamais la Sécurité sociale n’aurait pu retrouver son argent. (…)
« Les systèmes de sécurité sont multiples, mais pas infaillibles, reconnaît le directeur de la CPAM de l’Essonne. Nous allons renforcer les dispositifs de contrôle du paiement des actes. »
(Le Parisien)
Il y a 3 ans, un médecin tunisien d’Evry avait été interpellé pour une vaste escroquerie à la carte Vitale. Lors du prêche du vendredi à la mosquée d’Evry, l’imam avait évoqué les policiers et gendarmes s’en prenant à «l’humaniste» docteur Saïd. Une partie des fonds aurait servi à financer une mosquée au Sénégal. (Le Figaro)