Lisa Ashton est britannique. Hôtesse de l’air d’une compagnie britannique, BMI, elle vient d’être licenciée pour avoir refusé de participer à un vol pour l’Arabie, où le port d’une abaya, une sorte de burqa, est imposé.
C’est aussi l’interdiction de précéder, ou de côtoyer, ses collègues masculins, quel que soit leur grade. Avertie, Mrs Ashton, la trentaine, décline et argumente : «Je suis anglaise. J’ai ma fierté. Je n’ai pas à accepter ces restrictions scandaleuses (…) qui ne sont pas dans la loi.» On lui donne alors le choix entre la fin des long-courriers – et du salaire correspondant – et la porte…
Mrs Ashton a de quoi s’inquiéter de l’évolution mentale de ses compatriotes. L’Angleterre, à force de «tolérance» et de cette «hypermnésie» où «rancit notre société», nous surpasse – ce qui n’est pas rien – dans ses efforts de dhimmitude. Elle surpasserait même ceux auxquels elle cherche à plaire, l’obligation de se camoufler et de s’effacer derrière les hommes n’étant, d’après les experts, qu’une coutume, non inscrite dans la loi et ne concernant pas les étrangères. Les islamistes, eux, peuvent se réjouir de voir leurs insensés désirs ainsi devancés.
Le Britannique tel qu’il a traversé les siècles, avec son sens de la nuance, du ridicule, d’une indépendance d’esprit qui le mettait à part, et faisait de sa partie femelle l’une des plus libres et créatrices au monde, est-il en voie d’extinction ? (…)
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