La Haut comité à l’intégration (HCI), présidé par Patrick Gaubert, vient de rendre un rapport intitulé « Faire connaître les valeurs de la République», dans lequel on peut déceler le constat voilé du formidable fiasco de la politique d’immigration et d’intégration menée par les gouvernements successifs depuis plusieurs décennies. Si certains aspects de la non intégration de la population immigrée y sont décrits, il ne s’agit cependant pas de remettre en cause le principe de l’immigration massive et le code de la nationalité actuel. En voici quelques extraits.
(…) il est important de distinguer respect et adhésion, le premier étant obligatoire pour s’intégrer et vivre dans la société d’accueil, la seconde résultant d’une longue imprégnation avec les codes de cette société. On doit ainsi expliquer au nouvel immigrant que si l’on exige le premier, son adhésion n’est pas attendue dès son arrivée sinon après un parcours personnel qui le conduit à vouloir devenir pleinement Français par naturalisation. (p.9)
Certains lobbys demandent aujourd’hui, partant du constat d’une inégalité effective, une rupture de l’égalité républicaine en introduisant une discrimination positive notamment sur des critères ethno-raciaux. Autant dire que la notion d’égalité est aujourd’hui menacée dans un contexte économique difficile, impactant l’idée de liberté. Les individus vont-ils retomber dans les “lois de l’hérédité” dont les avaient si justement extirpé la révolution française et la Déclaration des droits de l’homme ? (p.24)
Le Haut Conseil invite les formateurs à rappeler que l’idéal d’égalité reste un horizon indépassable, l’inscription de ce droit est une réalité dans la législation française entre Français et étrangers à l’exception du droit de vote. En dépit des manques au principe d’égalité que des citoyens éprouvent dans leur quotidien (emploi, logement, environnement scolaire etc.), il ne peut être remis en question comme idéal collectif à poursuivre. (p.25)
La place privilégiée en France de la Formation civique s’explique sans doute parce que notre pays est par tradition une nation d’intégration. Son immigration essentiellement familiale a vocation à s’installer durablement sur son territoire et à acquérir à terme la nationalité soit par acte de volonté, soit par application du droit de sol. (p. 51)
(Lire l’intégralité du rapport) et l’analyse de Malika Sorel auteur du “Puzzle de l’intégration”