A l’approche des élections européennes, les soutiens de Nicolas Sarkozy s’activent et dressent un bilan positif de son action. Pour Olivier Dassault, grand patron et homme de presse, les réformes entreprises depuis 2 ans sont un des évènements les plus marquants des deux années écoulées : régimes spéciaux, carte judiciaire, carte militaire, bouclier fiscal… L’écrivain Jean d’Ormesson se demande dans quelle situation serait la France si S. Royale avait été élue. Enfin, Ivan Rioufol, bien que critique sur certains points, pense que N. Sarkozy «reste le seul homme politique pouvant prétendre à la fonction présidentielle en 2012».
Olivier Dassault
Que reste-t-il des espoirs nés il y a deux ans de l’élection de Nicolas Sarkozy ? Un président jeune, soutenu par une majorité confortable et un gouvernement cohérent et rassembleur, entreprenait alors de réformer la France comme jamais elle ne l’avait été depuis le retour du général de Gaulle, en 1958. Il s’agissait, comme il y a un demi-siècle, d’interrompre le déclin de notre pays.(…)
Une liste impressionnante [de réformes] si l’on songe que tout cela a été accompli en seulement deux ans ! (…) Poursuivons les réformes pour rebondir aussi fort et aussi vite que nos partenaires. Ainsi, les Français verront qu’ils ont eu raison de confier à la droite le soin de faire entrer la France dans la modernité. (Valeurs actuelles)
Jean d’Ormesson
(…) Beaucoup de périls nous menacent aujourd’hui : la grippe porcine, peut-être déjà en recul ; un chômage que Sarkozy avait fait baisser de façon spectaculaire et qui s’est remis à grimper comme partout, avec toutes les souffrances qu’il entraîne ; les réformes qui patinent parce que tous les Français les veulent pour les autres et que chaque Français les refuse pour lui-même ; la crise surtout qui frappe le monde entier et qui bouleverse l’économie. Sur tous ces points, qui échappent pour la plupart au contrôle de qui que ce soit, Nicolas Sarkozy fait ce qu’il peut, et plutôt moins mal que les autres. (Le Figaro)
Ivan Rioufol
(…) On peut ne pas être convaincu par son bilan, et je suis de ceux qui sont déçus de ne pas voir les réformes s’engager plus rapidement. Son juste diagnostic sur la crise de l’identité nationale n’a pas non plus, pour l’instant, été suivi d’une politique d’intégration cohérente. (Le Figaro)
D’autres, qui avaient aimé le candidat parler de la France millénaire, cherchent la cohérence avec ses odes à la diversité qui invitent à oublier “nos ancêtres les Gaulois“. Néanmoins, il reste trois ans. D’ici là, Sarkozy ne sera pas guillotiné. 1789 ne se répétera pas plus que 1968, en dépit des oracles impressionnés par la violence des ultras. (…) (Le Figaro)