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Le discours qu’il a lu hier à Yad Vashem était surprenant surtout parce qu’on aurait pensé que les cardinaux du Vatican auraient préparé un texte plus intelligent pour leur patron. (…) Il n’y a rien de plus facile que d’exprimer une véritable horreur quand on parle de l’Holocauste, et de s’identifier à la souffrance, à la douleur et à la peine.
Si ce n’est pas fait, c’est le résultat d’une décision délibérée. (…) Ce qu’il a dit sur l’Holocauste semblait trop calculé, trop diplomatique et professionel – il a suggéré de la “compassion”, une ordonnance qui est aux prêtres ce que l’aspirine est aux médecins généralistes. Les responsables de Yad Vachem ont exprimé de la “déception” devant l’absence de mention des Allemands, et naturellement ont attribué cette omission à son propre passé. (…)
Dans le discours d’hier soir, il a inexplicablement dit que des Juifs avaient été “tués”, comme s’il s’était agi d’un accident malheureux. (…) Mais le mot que le Pape a utilisé est important parce que quelqu’un au Saint Siège a décidé d’écrire “tués” au lieu d'”assassinés” ou “détruits”. L’impression donnée est que les cardinaux ont délibéré si les Israéliens “méritaient” le mot “assassinés” et ont conclu qu’il ne méritaient que “tués”. Cela semblait mesquin. Même le terme récurrent “tragédie” semblait une tentative pour éviter de prononcer le vrai mot. (…)
Le discours de Yad Vachem a souligné les leçons universelles de l’Holocauste, qui sont évidemment importantes. Israël ne les a pas encore apprises suffisament. L’héritage de l’Holocauste oblige chaque personne à se battre contre le racisme et à protéger les droits de l’homme. (…)
Mais Benoît XVI a choisi d’exprimer les leçons universelles de l’Holocauste en des termes abstraits. Ceux-ci peuvent avoir leur place dans les cours d’un professeur allemand de théologie, mais à l’âge de l’Internet, ils ne sont guère plus que des banalités vides de sens.
Source (en anglais, traduit par FDS)

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