Depuis 1729, la Corse est la proie d’une véritable guerre d’indépendance que la République de Gênes, sa puissance tutélaire, est incapable de réprimer. Elle fait donc appel successivement à l’Autriche puis à la France pour tenter d’endiguer cette révolte.
Le 15 mai 1768, par le traité de Versailles, Gênes cède provisoirement ses droits sur l’île à la France, pour dix ans. La Corse devra être rendue à la République après le versement des dettes énormes qu’elle devait à la France en paiement de son intervention contre les insurgés.
La présence française n’est pas acceptée par les nationalistes corses dirigés par Pascal Paoli dont les troupes battent les Français à Borgo en octobre 1768. Victoire sans lendemain car le 9 mai 1769 à Ponte Novu, le comte de Vaux inflige une défaite définitive aux troupes de Paoli qui partira en exil pour plus de vingt ans. Gênes, ruinée, sera incapable de rembourser sa dette à la France et l’île restera sous souveraineté française.
Trois mois plus tard, le 15 août 1769, naîtra à Ajaccio un certain Napoleone Buonaparte.
(Sources 1, 2, 3)