L’administration de Barack Obama songe à détenir indéfiniment sans accusations ni procès beaucoup de prisoniers actuellement détenus à Guantanamo Bay après sa fermeture officielle dans des prisons situées en sol américain.
Annoncée en grande pompe au début de l’année, la fermeture prochaine de la prison de Guantanamo n’aura peut-être été qu’un geste symbolique de la part du nouveau président qui ne cesse de faire des annonces annoncant l’arrivée du changement tant promis.
Le sénateur Républicain Lindsey Graham a affirmé après avoir rencontré l’avocat de la Maison Blanche Greg Craig cette semaine qu’une des propositions étudiée est d’octroyer au gouvernement fédéral un pouvoir de détention indéfini sous l’autorité d’une sorte de cour de sécurité nationale. “C’est une question difficile. Comment garde t-on quelqu’un en prison indéfiniment sans procès?” a t-il dit.
La Maison Blanche a refusé de commenter ses délibérations internes sur le sort des détenus de Guantanamo. L’idée d’une nouvelle cour de sécurité nationale a été discuté dans les cercles légaux notamment par Michael Mukasey, le procureur général de l’administration Bush, et Neal Katyal, un ancien professeur de Georgetown nommé au Département de la Justice par Obama.
Le Secrétaire à la Défense Robert Gates a récemment dit que 50 à 100 détenus ne pouvaient pas être libérés pour des raisons de sécurité nationale.
La prison de Guantanamo Bay à Cuba a été établie peu après l’invasion de l’Afghanistan pour contourner les conventions internationales sur les prisoniers de guerre et les lois américaines. Les recours légaux de la part des organisations humanitaires et groupes de défenses des libertés civiles pour faire fermer la prison n’ont pas eu de succès.
SOURCE: Wall Street Journal