Omar ba est ce jeune Sénégalais qui a dénoncé avec force le mythe de l’eldorado européen dans son premier livre “Soif d’Europe, témoignage d’un clandestin”.
Aujourd’hui, il sort son second ouvrage : “Je suis venu, j’ai vu, je n’y crois plus”, Omar Ba, Max Milo éditions
Horizon bouché, miroir aux alouettes entretenu par le système éducatif et internet, pression populaire, toute cette machinerie est assimilée à une « fabrique de clandestins »par Omar Ba, qui en fait le thème de son nouveau livre. « Ce que j’ai vécu était atroce. Si c’était à refaire, je ne le referais pas, et je me bats pour que d’autres ne le fassent pas. J’estime que c’est mon devoir d’expliquer pourquoi, de casser ce mensonge qui veut que tout émigrant qui parvient en Europe fait fortune et réussit. »
Une tâche difficile, tant les mythes ont la vie dure : « Quand je retourne au Sénégal, on me dit “Mais toi, tu y es arrivé, ça marche pour toi”, et je dois expliquer combien j’ai galéré, combien je galère encore, le coût de la vie exorbitant, la difficulté de décrocher un visa, de trouver un emploi, de se loger, etc. » Le discours est tout aussi délicat à tenir en France, où d’autres écueils menacent :« Omar ne veut surtout pas que son discours soit repris par l’extrême-droite », confie-t-on chez son éditeur actuel. source