Tribune libre de Paysan Savoyard – L’immigration massive et continue est le produit d’une conjuration, celle des salauds et des imbéciles (j’emprunte le titre à FMK, éminent contributeur du site Fdesouche, qui l’a lui-même repris de John Kennedy Toole).
Avec l’immigration, les salauds ont vu le moyen de comprimer les salaires et de précariser l’emploi dans les entreprises dont ils sont propriétaires ou dirigeants. Les salauds ont soin d’habiter des ghettos de riches, où ils restent protégés des effets de l’immigration sur la vie quotidienne (tout en employant à bon-compte à leur domicile des boniches et des jardiniers sans-papiers). Comme ils sont apatrides, les salauds ont souvent préparé des bases de repli, aux Etats-Unis en particulier, au cas où les choses tourneraient mal pour eux en Europe.
Les imbéciles, eux (cathos de gauche, gauchistes, humanistes…), pensent que l’immigration rend meilleur. Elle fournit le moyen de réparer nos fautes (”la colonisation, l’esclavage, les croisades, toutes ces horreurs”). Elle permet de lustrer sa bonne conscience en accueillant des pauvres (”chassés d’Afrique par la faute des pays riches qui soutiennent les tyrans corrompus”). Elle procure le bénéfice des apports multiples de la diversité (”la France citoyenne s’enrichit de ses différences “).
Tous ces imbéciles n’ont pas compris que les seuls pays pouvant espérer connaître une paix civile durable sont ceux dont la population reste homogène : même race, même religion, même langue, même culture, mêmes coutumes. Les pays hétérogènes sont au contraire voués tôt ou tard aux affrontements civils et aux tentatives de marginalisation ou d’élimination des groupes les plus faibles.
Les imbéciles n’ont pas compris non plus que l’immigration qu’ils ont appelée de leurs vœux allait faire disparaître leur propre civilisation et les “valeurs” mêmes dont ils se réclament.
La dialectique des salauds et des imbéciles rend donc parfaitement compte de l’attitude de l’élite française, qui dans sa presque totalité est favorable à l’immigration.
Il convient cependant d’apporter la nuance suivante. La séparation entre les deux pôles de cette improbable alliance n’est pas absolue : certains en effet se situent en réalité des deux côtés à la fois.
Pour les salauds, pas d’ambiguïté : ce sont rarement des imbéciles et ils savent parfaitement ce qu’ils font.
Pour les imbéciles, en revanche, la frontière est moins nette, parce que beaucoup d’entre eux sont aussi… de vrais salauds : zélateurs enflammés de l’immigration, du métissage et de la diversité, ils s’arrangent en effet pour ne pas en subir personnellement les conséquences néfastes.
C’est ainsi qu’ils s’efforcent d’habiter là où le nombre des immigrés n’a pas dépassé le seuil de tolérance (il ne s’agit pas bien sûr des mêmes quartiers que pour les salauds du premier type ; par exemple un salaud de gauche habite rive gauche). Ils s’arrangent pour mettre leurs rejetons dans les institutions scolaires publiques et privées où les racailles sont rares (l’Ecole alsacienne par exemple, l’un des phalanstères scolaires des bobos). Quand ils sont profs, ils essaient d’être affectés dans les régions et les établissements scolaires où les allogènes sont encore peu nombreux (le Grand-ouest, destination privilégiée des enseignants, fussent-ils immigrationnistes, divertissophiles et métissolâtres). Quant aux faibles salaires et au travail précarisé auxquels l’immigration contribue, cela ne les concerne pas puisqu’ils sont souvent fonctionnaires.
Il existe certes des imbéciles honnêtes (on pense à feu l’abbé Pierre, par exemple), qui s’efforcent de mettre en concordance leurs discours et leurs actes (peut-être pourrait-on les appeler les imbéciles-heureux ?) : mais il paraît peu probable qu’ils soient les plus nombreux.
Concédons au patron du CAC 40 qu’en utilisant l’immigration à son profit et au détriment de la majorité de la population, il reste cohérent avec lui-même, le chacun-pour-soi et la loi de la jungle constituant les ressorts mêmes de l’économie de marché.
L’incommensurable hypocrisie des imbéciles qui soutiennent l’immigration au nom des valeurs et de la morale tout en se réfugiant dans les endroits protégés, les rend peut-être encore plus odieux.