La montée de Geert Wilders au Pays-Bas se traduit concrètement sur l’échiquier politique : désormais, la parti travailliste ne peut plus ignorer le problème de l’intégration des populations musulmanes, comme en témoigne cet article de Valeurs Actuelles citant des responsables gouvernementaux et de la gauche :
Le phénomène Wilders révèle le malaise d’une société, réputée pourtant pour sa tolérance face à l’immigration. Ceux que les Néerlandais appellent les allochtones représentent 10 % de la population. Les Turcs, les Surinamiens et les Marocains sont les plus nombreux. Le pays compte 850 000 musulmans (5 % de la population), dont 20 000 à 30 000 radicaux, 500 mosquées et une quarantaine d’écoles coraniques. Entre 1995 et 2001, pas moins de 250 000 demandeurs d’asile ont trouvé refuge aux Pays-Bas. « C’était trop pour que notre société puisse s’en accommoder », expliquait il y a quelques années Paul Schnabel, le directeur de l’Office de planification sociale et culturelle, un organisme gouvernemental.
Les déchirements de la gauche néerlandaise sur le thème de l’immigration illustrent bien la crise identitaire que traverse le pays. En novembre dernier, la ministre travailliste de l’Intégration, Ella Vogelaar, a dû démissionner sous la pression de son parti pour avoir estimé, entre autres, que le port du voile intégral était « concevable ».Un mois plus tard, les travaillistes durcissaient leur discours.«La tolérance n’a pas fait de bien à l’intégration des immigrés, pour devenir néerlandais, il faut renoncer à sa nationalité d’origine », affirme désormais la gauche néerlandaise.
suite
(Merci à Thomas)