Le ministère de l’intérieur a entamé une procédure de dissolution de l’organisation ‘Jeunesse Kémi Séba’ (JKS), un groupuscule proche du Mouvement des damnés de l’impérialisme (MDI), fondé par l’activiste noir Kémi Séba.
L’intérieur envisage de dissoudre les JKS au nom de la loi de 1936, sur les groupes de combat et milices armées, qui réprime la provocation à la haine et à la violence raciale ou religieuse. Des vidéos diffusées par le groupuscule incitaient les jeunes des quartiers à ‘prendre les armes’ pour ‘éradiquer le sionisme’.
Les JKS sont décrites comme ‘un mouvement à vocation paramilitaire, voire sectaire‘ par les policiers qui surveillent leurs activités depuis leur émergence en septembre 2008. Ses membres prêtent serment et se plient à une charte interne les appelant à être solidaires ‘jusqu’à ce que mort s’ensuive‘. Le mouvement, dirigé par une jeune femme, Soumayya Fall, comprendrait une trentaine de membres actifs, presque exclusivement des Noirs.
Les JKS se présentent comme des militants ‘anti-impérialistes’ et ‘antisionistes’. A plusieurs reprises, ses membres ont diffusé des vidéos incitant à la violence. Le 24 novembre 2008, des militants avaient été interpellés à Villiers-le-Bel (Val d’Oise) pour avoir distribué des tracts dénonçant ‘vingt ans de crimes impunis dans les camps de concentration qu’on nomme les quartiers populaires‘. Source