Un enseignant de l’école Rigaud ,à Valence, a porté plainte pour un caillassage dans la cour de l’établissement. A Versailles, deux lettres de menaces de mort, accompagnées de balles d’arme à feu, ont été adressées à plusieurs enseignants du lycée Marie Curie…
De tels actes de violence seraient cependant trompeurs et ne traduiraient pas une dégradation de la situation dans les établissements scolaires.C’est du moins ce que veut prouver un rapport du Système d’information et de vigilance sur la sécurité scolaire (Sivis).
Philippe Ballet, l’enseignant «caillassé», est résolu à porter plainte et ne fera pas cours ce jeudi. L’école Rigaud est confrontée à une bande «d’une dizaine de jeunes de 15 à 20 ans » qui provoquerait sans cesse des incidents : «Ils nous insultent, nous les enseignants mais aussi les parents d’élèves, ils nous provoquent, jettent souvent de petites pierres. Nous voyons aussi souvent des armes, des chiens dangereux. Que voulez-vous que l’on fasse ?».
La police nationale alertée a bien interpellé un jeune homme dans la foulée du caillassage. Mais pour un autre fait : des tirs de plomb contre la façade de l’établissement. Le suspect a été relâché peu après. (Source)
A Versailles, les menaces de mort sont explicites : «avertissement», liste de noms de responsables de l’établissement et d’enseignants. Une balle de calibre 22 long rifle a été scotchée à la fin de la lettre. L’inspecteur d’académie confie : «Il ne faut pas minimiser, ni exagérer cette affaire car il peut aussi s’agir d’une mauvaise blague. Des consignes de surveillance plus soutenue ont été passées.» (Source)
Selon le rapport du Sivis, il y a eu «251 signalements en relation avec des armes» de septembre 2008 à mars 2009, dont 19 intrusions, 159 détentions et 73 usages. Ce qui représente une baisse par rapport à l’année 2007-2008 «où on relevait en moyenne 45 signalements par mois (sur 10 mois)». «La tendance, depuis une dizaine d’années, est qu’il n’y a pas d’augmentation globale de la violence à l’école, mais une augmentation inégale, statistiquement concentrée sur les lieux d’exclusion sociale», a déclaré le directeur de l’Observatoire international de la violence à l’école. (Source)