Franck Demules est depuis 10 ans au service de Carla Bruni. Dans un livre bouleversant, il raconte les épreuves tragiques qu’il a traversé avant de rejoindre celle qui allait devenir la Première dame de France
“La force de son livre est ailleurs, dans son enfance, terrible, racontée sans fard et sans larmes. Le père ferronnier mort à 29 ans d’un cancer. La mère, volage, qui l’abandonnait à ses copains maoïstes. La vie en communauté jusqu’à ce qu’un soir un journaliste de «Libé» se glisse dans le lit du petit Franck. Christian Hennion avait 40 ans. L’homme qui avait, lui aussi, connu les foyers de la Ddass se proposa comme tuteur et fut son bourreau jusqu’à l’âge de 17 ans. C’est cru, parfois insoutenable.
Demules fait revivre le monstre qui, au retour de l’école, lui demandait de baisser le pantalon. Ce père-amant qui, avec tous ses cadeaux, ses idéaux, ses belles vacances chez des amis psychiatres prétendait faire de lui un homme alors qu’il le tuait à petit feu.
A «Libération», où Franck fut, dès l’âge de 14 ans, livreur, standardiste puis maquettiste, tout le monde savait. «Je n’en veux à personne», jure-t-il. Mais, à l’aube de la quarantaine, Franck est allé trouver son «pédophile». Le vieux journaliste lui a simplement dit : «Tu sais, c’était une autre époque. C’était l’esprit de «Libération» qui avait précédé l’arrivée de Mitterrand au pouvoir.» Le jour de son enterrement, Serge July a serré Demules dans ses bras. Voilà, c’est tout, victime de la révolution sexuelle. Franck Demules s’est jeté dans l’alcool et a commencé à écrire. Le moral remonte, le nouveau mari de sa patronne, le président qui s’est juré de liquider Mai-1968, vient de finir son «Petit tour en enfer». Et il l’a même félicité avec le tact qu’on lui connaît : «Très bien décrit l’époque, ton livre va faire un carton.»”
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Merci à FF et Petite de Souche